Comment intervenir?
Prévention de l'intimidation et de la violence
Mon enfant est victime d'intimidation ou de violence
Si vous apprenez que votre enfant est victime d’intimidation ou de violence, vous devez rester calme car votre enfant a besoin de réconfort. Prenez le temps de l’écouter, demandez-lui de vous décrire la situation en détail et ne le blâmez pas.
Parlez à son enseignant ou au personnel de l’école, à son entraîneur ou à tout intervenant ou personne qui peut être au fait de la situation et qui peut aider votre enfant à la régler. Agissez tout de suite.
Encouragez-le à dénoncer son ou ses agresseurs. Indiquez-lui qu’il n’y a rien de mal à le faire et qu’il faut du courage pour y arriver.
Montrez que vous êtes avec lui et que vous allez l’aider à trouver une solution.
Dites-lui d’éviter tout geste de représailles ou de vengeance qui pourrait se retourner contre lui.
Encouragez-le, si c’est possible, à rester avec des amis sur lesquels il peut compter. En groupe, il risque moins de se faire agresser et il sera plus en mesure de se défendre.
Conseillez-lui d’éviter les endroits propices aux agressions lorsque c’est possible.
Demeurez attentif au comportement de votre enfant et, après quelques jours, communiquez à nouveau avec les intervenants que vous avez contactés pour vous aider.
Si la situation nuit au fonctionnement quotidien de votre enfant, demandez l’aide du psychologue, du psychoéducateur ou du travailleur social de l’école ou de votre centre de santé et de services sociaux, des Services à la famille ou de tout autre service communautaire.
N’attendez pas que la situation dégénère, que ça devienne pire. Vous pouvez vous adresser à la direction de l’école pour signaler toute forme d’intimidation ou de violence.
Pour connaître les modalités de signalement d’un acte d’intimidation ou de violence, référez-vous au plan de lutte contre l’intimidation et la violence de l’établissement que fréquente votre enfant.
Si vous jugez que la réponse à votre signalement auprès de l’école est insatisfaisante, vous pouvez porter plainte à la commission scolaire en suivant la procédure d’examen d’une plainte.
Si vous jugez que la sécurité de votre enfant est menacée ou qu’il est victime d’un acte criminel (harcèlement, agression sexuelle, menaces, extorsion, etc.), n’hésitez pas et contactez la police. C’est un recours qui vous appartient, peu importe les interventions de l’école pour contrer la violence et l’intimidation.
Mon enfant est victime de cyberintimidation
Avec l’augmentation de l’usage du téléphone cellulaire et de la facilité d’accès à Internet, bien souvent, l’agression aura lieu dans l’espace virtuel. Vous pouvez quand même agir et aider à enrayer la situation.
Encouragez votre enfant à rester en contact avec ses amis en dehors de l’espace virtuel.
Surveillez du mieux que vous le pouvez ses actions sur Internet.
Vérifiez s’il a peur d’aller sur Internet ou s’il cesse brusquement d’y aller.
Conseillez-lui d’éviter les endroits propices aux agressions tels que les sites de clavardage (« chat »), les jeux en ligne, etc.
Si vous constatez que votre enfant est victime de cyberintimidation, dites-lui :
D’arrêter immédiatement ses réponses aux messages d’agression. La personne qui l’agresse n’attend que ça.
D’éviter d’envoyer un message d’insultes ou de menaces, car il pourrait se retourner contre lui et lui apporter plus d’ennuis.
De bloquer les adresses ou les personnes qui l’agressent. Qu’il s’agisse des réseaux sociaux, de son adresse courriel ou de son téléphone, il est possible de bloquer des personnes, des adresses ou des numéros.
De parler de la situation avec un adulte en qui il a confiance à l’école (ex. : enseignant, psychologue, entraîneur, concierge, surveillant).
De retracer les adresses d’où proviennent les messages d’agression.
De sauvegarder tous les messages d’agression qu’il reçoit, que ce soit par courriel, texto, messagerie instantanée.
Mon enfant est témoin d'intimidation ou de violence
Si votre enfant se confie pour vous faire connaître un événement ou une situation, il est important de lui dire qu’il peut aider les victimes.
Vous avez aussi un rôle à jouer. Écoutez attentivement votre enfant et conseillez-le sur les comportements à adopter.
Expliquez-lui que les intimidateurs ont besoin d’un auditoire. Sans auditoire, ils ont moins de pouvoir.
Indiquez-lui qu’il peut intervenir directement s’il sent que sa sécurité n’est pas menacée ou qu’il doit aller chercher un adulte qui pourra intervenir dans le cas contraire.
Rappelez-lui l’importance de dénoncer la violence et l’intimidation. Faites-lui comprendre qu’en la déclarant, il vient en aide à quelqu’un d’autre et qu’il n’est pas un « stool ».
Proposez-lui d’avertir un adulte de l’école en qui il a confiance (ex. : enseignant, psychologue, entraîneur, surveillant, concierge).
Rappelez-lui qu’il peut toujours s’adresser à la direction de l’école pour déclarer une situation d’intimidation ou de violence.
Mon enfant est témoin de cyberintimidation
Conseillez-le sur les comportements à adopter quand il est témoin de cyberintimidation :
Dites-lui d’ignorer l’agresseur et d’éviter tout contact avec lui.
Conseillez-lui de réagir, s’il est à l’aise, en protestant face aux propos intimidants.
Encouragez-le à toujours refuser de transférer ou d’envoyer une image, une vidéo ou un message blessant pour quelqu’un.
Rappelez-lui l’importance de dénoncer les actes d’intimidation et de violence dont il est témoin, même s’ils lui paraissent anodins ou qu’ils ne le touchent pas directement.
N’hésitez pas à contacter la direction d’établissement de votre enfant pour signaler un acte de cyberintimidation, même si votre enfant n’en est pas la victime directe.
Souvenez-vous que les enfants de moins de 13 ans n’ont pas le droit d’aller sur Facebook.
Mon enfant commet des actes d'intimidation ou de violence
Si vous apprenez que votre enfant commet des actes d’intimidation ou de violence, vous devez lui démontrer qu’il peut compter sur votre soutien tout en lui faisant comprendre la gravité de ses actes.
Restez calme et écoutez ce qu’il a à vous dire.
Faites-lui comprendre que vous prenez la situation très au sérieux.
Expliquez-lui la gravité et les conséquences de ses actes ou de ses paroles (suspension, expulsion de l’école, plaintes policières, recours à la justice).
Imposez-lui une conséquence que vous jugez adaptée à la situation.
Discutez et collaborez avec le personnel de l’école afin de prendre les moyens adéquats pour régler rapidement la situation.
Offrez-lui l’aide dont il a besoin.
Voyez avec lui comment il peut exprimer sa colère sans faire de tort aux autres.
Discutez avec lui de tout exemple d’intimidation ou de violence qu’il voit à la télévision, dans un film, un jeu vidéo ou dans la rue.
Rappelez-lui qu’il est important de respecter les personnes malgré leurs différences (ex. : orientation sexuelle, race, force physique).
Essayez de passer plus de temps avec lui et de superviser ses activités.
Cherchez à savoir qui sont ses amis et comment ils passent leur temps libre.
Prenez rendez-vous avec la direction de l’école au besoin.
N’hésitez pas à demander l’aide du travailleur social ou du psychologue de l’école, de votre Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) ou d’un organisme communautaire.
Mon enfant commet des actes de cyberintimidation
Si vous apprenez que votre enfant fait de la cyberintimidation :
Faites-lui comprendre que l’espace virtuel est un espace public et que ce qu’on y trouve est accessible à tous.
Supervisez ses activités en ligne et encouragez-le à faire des interactions positives.
Mettez l’ordinateur dans un endroit passant (dans le salon plutôt que dans sa chambre).
Imposez-lui une conséquence que vous jugez adaptée à la situation.
Apprenez-lui à respecter les autres dans l’espace virtuel.
Rappelez-lui l’importance de garder les mêmes valeurs que dans le monde réel, de ne jamais écrire quelque chose qu’il ne dirait pas à une autre personne face à face.
Expliquez-lui que colporter des rumeurs, divulguer des renseignements personnels et diffuser des photos ou des vidéos sans avoir obtenu l’autorisation de l’autre personne peut être tout aussi blessant que de la violence physique.
Dites-lui qu’il est important de respecter la vie privée des autres, qu’il ne faut pas accéder à leurs fichiers informatiques ou à leur baladeur, leur téléphone cellulaire, etc.
Expliquez-lui à quoi il s’expose s’il continue à poser des gestes de cyberintimidation (sanctions ou retraits de privilèges à la maison, suspension, expulsion de l’école, plaintes policières, recours à la justice).
Souvenez-vous que les enfants de moins de 13 ans n’ont pas le droit d’aller sur Facebook.